S136, Jupiter dans toute sa gloire avec de grandes ailes, environné de foudres, embrasant Sémelé qui est étendue à ses pieds. Je suppose cette paste Etrusque par la figure de Jupiter, bienque celle de Sémelé pût la faire passer pour Grecque. Quoiqu' il en soit, elle est rare tant pour la singularité du sujet, que par rapport à l' idée dans laquelle il est immaginé & représenté. Les figures des Divinités ailées ne sont pas si connues dans les monuments des Grecs, que parmi ceux des Etrusques. Les premiérs ne donnoient de grandes ailes, qu' à la Victoire, & rarement à Diane; nous avons cependant la Diane d' Ephése ailée dans notre Cabinet, & elle a aussi des ailes sur une pierre gravée dans celui de l' Empereur à Florence. Mais les Etrusques, outre les Victoires ailées qu' ils avoient semblables à celles des Grecs, donnoient encore de grandes ailes à Minerve, à Diane, à Vénlu, à Méduse, & aux Furies. Quant à Jupiter, j' avoue que je ne connois aucun monument Etrusque où l' on le voye avec de grandes ailes. Cela est pourtant d' accord avec l' idée de la Poésie Sainte, qui nous peint Dieu, porté sur les ailes des Vents. Jupiter est vétu ici, pour montrer qu' il s' est fait voir à Sémelé dans toute sa magnificence. Pour ce qui est de Sémelé, sa drapperie est d' une telle finesse, & d' une telle légereté, que ce seul morceau peut servir à rectifier les idées mal conçues qu' on a eues sur la maniére Etrusque. C' est en même tems une preuve que cette pâte est du tems de la perfection de leur art. Les Connoisseurs seroient sort embarrassées de trouver une figure drappée avec plus de délicatesse. Jupiter a de grandes ailes, mais il n' est pas vétu, & il soutient sur ses genoux Sémelé évanouie & qui meurt. Jupiter n' est point ici environné de foudres, & par cette raison la pierre auroit été difficile à expliquer sans la pâte précédente: elle est aussi Etrusque, & paroit plus ancienne que l' autre.
Description: Jupiter dans toute sa gloire avec de grandes ailes, environné de foudres, embrasant Sémelé qui est étendue à ses pieds. Je suppose cette paste Etrusque par la figure de Jupiter, bienque celle de Sémelé pût la faire passer pour Grecque. Quoiqu' il en soit, elle est rare tant pour la singularité du sujet, que par rapport à l' idée dans laquelle il est immaginé & représenté. Les figures des Divinités ailées ne sont pas si connues dans les monuments des Grecs, que parmi ceux des Etrusques. Les premiérs ne donnoient de grandes ailes, qu' à la Victoire, & rarement à Diane; nous avons cependant la Diane d' Ephése ailée dans notre Cabinet, & elle a aussi des ailes sur une pierre gravée dans celui de l' Empereur à Florence. Mais les Etrusques, outre les Victoires ailées qu' ils avoient semblables à celles des Grecs, donnoient encore de grandes ailes à Minerve, à Diane, à Vénlu, à Méduse, & aux Furies. Quant à Jupiter, j' avoue que je ne connois aucun monument Etrusque où l' on le voye avec de grandes ailes. Cela est pourtant d' accord avec l' idée de la Poésie Sainte, qui nous peint Dieu, porté sur les ailes des Vents. Jupiter est vétu ici, pour montrer qu' il s' est fait voir à Sémelé dans toute sa magnificence. Pour ce qui est de Sémelé, sa drapperie est d' une telle finesse, & d' une telle légereté, que ce seul morceau peut servir à rectifier les idées mal conçues qu' on a eues sur la maniére Etrusque. C' est en même tems une preuve que cette pâte est du tems de la perfection de leur art. Les Connoisseurs seroient sort embarrassées de trouver une figure drappée avec plus de délicatesse. Jupiter a de grandes ailes, mais il n' est pas vétu, & il soutient sur ses genoux Sémelé évanouie & qui meurt. Jupiter n' est point ici environné de foudres, & par cette raison la pierre auroit été difficile à expliquer sans la pâte précédente: elle est aussi Etrusque, & paroit plus ancienne que l' autre.
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